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mutuelle.groupe
Articles récents

L’aubaine de la DSN

6 Décembre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe Publié dans #Marché

La DSN (Déclaration Sociale Nominative) est initié depuis 2012, le dispositif fait partie du chantier de simplification et permet aux entreprises de remplir une seule base de données, chaque organisme concerné y récupère ses informations. Fin novembre 2016, 950.000 entreprises utilisent la DSN pour 17 millions de salariés, 7 232 cabinets d’experts comptables ont migré vers la DSN. Au 1er janvier 2017, toutes les entreprises devront avoir adopté la mesure. Les deux tiers du recouvrement des cotisations se font par ce biais, soit près de 30 milliards d’euros.

La dernière phase du déploiement de la DSN est déployée depuis septembre 2016 et s’achèvera le 1er janvier 2017 avec sa généralisation à toutes les entreprises privées. Cette phase consiste essentiellement en la substitution par la DSN des déclarations que les entreprises adressaient avant aux différents organismes complémentaires. La DSN regroupe toutes les informations issues du bulletin de paie, le détail des rémunérations versées, les cotisations sociales, le collège du salarié, l'option choisie en termes de couverture complémentaire… Chaque mois, ce flux d’informations unique en sortie des logiciels de paie donne accès à l'ensemble de la réalité de l’entreprise et ponctuellement aux divers évènements qui rythment la vie des salariés : entrées, sorties, promotions ou arrêts de travail.

Pour les organismes complémentaires, la DSN représente un gain de temps important en termes de traitement des données avec des échanges entièrement dématérialisés. Gestion du fichier des adhérents en temps réel, la DSN représente aussi un gain qualitatif, avec une fiabilisation des échanges de part et d'autre, elle permet de constituer une base de données intéressante qui permet de mieux identifier les adhérents couverts par le contrat collectif et de leur proposer des services adaptés.

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Retour amendé.

29 Novembre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale a été voté avec de légères modifications, notamment sur l'article 19 relatif aux clauses de désignation en prévoyance. Cet article permet les clauses de co-désignation appelées «mutualisation», en matière de prévoyance (décès, incapacité, invalidité).

Une précision a été ajoutée en deuxième lecture : les entreprises entrant dans le champ d’application de l’accord ont l’obligation de souscrire à un des contrats référencés, «lorsqu’elles n’avaient pas, antérieurement à la date d’effet de celui-ci, souscrit un contrat de même objet auprès d’un organisme différent de celui prévu par cet accord, sauf si l’adhésion ou la souscription de ce contrat résultait d’un dispositif de mutualisation mis en place en application du présent alinéa», ce qui peut être interprété comme un transfert des entreprises clientes dans le cadre des anciennes désignations vers les nouvelles co-désignations.

Donc pas de désignation mais une co-désignation. Pas de migration forcée d’un système vers un autre, confirmation de l’interdiction des clauses de migration.

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Retour contesté

29 Novembre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe Publié dans #Juridique

Plusieurs organisations demandent un retour en arrière sur la mesure relative aux clauses de désignation en prévoyance, votée dans le Plan de Financement de la Sécurité Sociale (l’association pour la promotion de l’assurance collective, la chambre syndicale des courtiers en assurances,  la fédération diversité proximité mutualiste). Ils dénoncent «Une victoire contre le droit et la démocratie», une décision légale à été exprimée par le conseil constitutionnel en 2013 et certains cherchent encore à contourner cette décision.

Un amendement adopté lors de l’examen en première lecture prévoitt la possibilité pour les partenaires sociaux des branches professionnelles de co-désigner des organismes assureurs pour gérer les régimes conventionnels prenant en charge l’incapacité, l’invalidité et le décès.

Le débat sur la mutualisation est un écran, l’amendement ne peut être justifié comme une réponse aux difficultés de couverture que rencontreraient les entreprises. Regardons ce qui se passe sur le terrain.

L’amendement prévoit que si l’entreprise est déjà couverte par un accord, elle peut rester chez son assureur. Ceci tente à démontrer que le problème n’est pas la mutualisation.

La question se situe davantage dans la volonté des partenaires sociaux d’instaurer des « régimes de protection sociale solidaires », mais est-ce bien là le rôle d’organismes concurrentiels et privés. Si l’on veut aller jusqu’au bout d’une telle logique, de tels régimes devraient être confiés, après appel d’offres, à des gestionnaires de services, pas des assureurs.

Les opposants vont multiplier les communications et actions de lobbying pour convaincre de retirer cet amendement, les parlementaires de l’opposition pourraient saisir le Conseil constitutionnel sur cet article, au nom de la liberté de choix des entreprises. A suivre…

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Consommation santé +2,1% en 2016

24 Novembre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe Publié dans #Marché

Une hausse de 2,1% sur les dix premiers mois de l’année 2016, une tendance proche de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam).

Les dépenses de soins de ville augmentent de 2,7%, celles des établissements sanitaires de 1,4% et celles des établissements médico-sociaux de 2%. Dans les soins de ville, la progression des dépenses de médicaments est égale à +1,2%,  pour les soins de médecins et dentistes +2,8%, pour les généralistes +1,1%  et pour les spécialistes +3,3%, et pour les soins d’auxiliaires médicaux +4,4%.

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Désignations, le retour.

28 Octobre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe

Dans le Plan de financement de la Sécurité Sociale, un amendement adopté remet cette hypothèse en avant. D’après le texte, les accords en prévoyance pourront «organiser la sélection d’au moins deux organismes assureurs (…) permettant la mutualisation d’un socle commun de garanties»,  et «Les entreprises entrant dans le champ d’application de l’accord ont l’obligation de souscrire un des contrats de référence, à l’exception de celles qui ont conclu un accord collectif antérieur de même objet».

Ce nouvel amendement est un épisode supplémentaire au cœur d’une confrontation qui dure depuis la censure des clauses de désignation par le Conseil Constitutionnel en juin 2013, donc un procédé considéré comme inconstitutionnel à l’époque. Les adversaires d'un tel retour des clauses de désignation continuent à considérer les clauses de désignation contraires au droit de la concurrence et à la liberté de l’entreprise. La recommandation ou la mutualisation mentionnée doit être précédée d'une procédure de mise en concurrence des organismes concernés, dans des conditions de transparence, d'impartialité et d'égalité de traitement entre les candidats et selon des modalités prévues par décret.

Les accords professionnels ou interprofessionnels peuvent prévoir l'institution de garanties collectives présentant un degré élevé de solidarité et comprenant à ce titre des prestations à caractère non directement contributif, pouvant prendre la forme d'une prise en charge de politiques de prévention ou de prestations d'action sociale. Le ou les organismes ou institutions adressent annuellement au ministre chargé de la sécurité sociale un rapport sur la mise en œuvre du régime, le contenu des éléments de solidarité et son équilibre, dont le contenu est précisé par décret.

Donc le PLFSS 2017 prévoit désormais la possibilité de désigner deux organismes assureurs pour prendre en charge la prévoyance au sein des conventions collectives. Le terme "désignation" chargé d’histoire est habillement déguisé "mutualisation".

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Le « BILANI »

13 Octobre 2016 , Rédigé par mutuelle.groupe Publié dans #Marché

Complémentaire santé obligatoire, le bilan de l’ANI (bilani). Chantier social majeur en 2015 : la mise en place de la complémentaire santé obligatoire dans les entreprises. Neuf mois après la date de l’obligation et les mouvements règlementaires, le marché a été secoué mais ses contours sont toujours présents avec une surface un peu plus étendue et des contenus plus resserrés. Les mouvements ont eu lieu essentiellement au niveau des TPE et des branches professionnelles. Les entreprises ont plutôt fait preuve d’attentisme, et ont subi la mise en conformité imposée par les dispositions du contrat responsable. Les petites structures non équipées ont préféré attendre le dernier moment pour mettre en place leur contrat, elles ont même parfois dépassé la date légale de mise en place (20 % des entreprises ne disposaient toujours pas d’un contrat collectif santé en mars 2016).

L’ANI avait placé les branches au cœur du dispositif pour ouvrir les négociations, beaucoup d’accords en matière de santé ont abouti, sur 700 branches, 60 avaient négocié sur un régime santé avant l’ANI de 2013, elles sont 250 aujourd’hui. La plupart des branches ont opté pour des garanties au-delà du panier de soins minimum, elles ont respecté l’obligation légale d’une prise en charge de la cotisation à hauteur de 50 % par l’employeur. Ce sujet du financement a été impactant sur certains contrats avec, par exemple, une cotisation familiale uniforme avec 15% à 20% de participation de l’employeur ; le passage à 50 % a parfois été assorti de garanties plus faibles sur une base obligatoire accompagnée d’options facultatives.

Les entreprises déjà équipées qui n’avaient pas d’obligations liées à leur Convention Collective ont peu fait évoluer leur contrat en dehors des minimums et maximums introduits par la nouvelle définition des contrats responsables et du panier de soins minimum. Ces éléments ont encadré le marché et ont impacté en priorité les entreprises qui avaient des garanties très basses ou très hautes. L’ANI a favorisé l’émergence des surcomplémentaires, les salariés ont bénéficié des avantages tarifaires des contrats collectifs mais ont dû composer avec des garanties moins adaptées aux attentes individuelles. Beaucoup de français sont prêts à souscrire une surcomplémentaire pour améliorer le niveau de remboursement et de bénéficier de nouveaux services.

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