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L’assurance recrute.
2011 : 14 000 recrutements dans les métiers de l’assurance + 6 000 embauches chez les intermédiaires = 20 000.
Tous les grands du secteur recrutent de façon conséquente en 2011 et embaucheront en 2012. Les postes concernés sont essentiellement des commerciaux et des managers commerciaux, également des experts en finance et en informatique. L’assurance recrute beaucoup de jeunes, le secteur est dynamique et a peu été touché par la crise financière au niveau économique et social. En 2008-2009, les cabinets de recrutement ont perdu 30% de leur nombre de missions, alors que le recrutement dans les assurances se maintenait à niveau.
Le secteur de l’assurance vend des produits “obligatoires” (l’assurance pour la voiture, l’habitation, la personne). Le vieillissement des populations de la vieille Europe est économiquement une mauvaise nouvelle, mais une bonne opportunité pour les sociétés d’assurance. Le secteur des assurances, est composé de nombreux salariés de plus de 55 ans. Le papy-boom explique aussi pourquoi le secteur maintient des volants de recrutement élevés.
Un secteur concurrenciel sur un marché quasiment saturé explique aussi pourquoi les assureurs feront de plus en plus appel à des commerciaux. Dans la famille des commerciaux, il existe aussi un turn over important. Vendre de l’assurance est de plus en plus compliqué, il faut miser sur la double compétence avec une orientation technique. Un « technico-commercial” trouvera toujours plus facilement du travail qu’un vendeur.
Plafond de la Sécurité Sociale 2012.
Une première estimation présente une évolution du plafond de la sécurité sociale pour 2012 :
2,9% d’augmentation ; le plafond serait donc égal à 3 031 € par mois, soit 36 372 € par an.
Pharmaciens menacés.
La politique de réduction des dépenses de santé a créé un dommage collatérale chez les pharmaciens. Les déremboursements successifs, la baisse des prix des médicaments, moins de prescriptions, l’amélioration des pratiquent médicales individuelles, les nouveaux conditionnements… autant d’éléments qui contribuent à la perte de marge, et donc de rémunération des pharmaciens. Baisse relative étant donné le niveau actuel maintenu, néanmoins l’accélération des dépôts de bilan en 2010 est un signe.
D’un autre côté, la marge du générique librement négociée avec les laboratoires, et l’ouverture aux officines de la réserve hospitalière redonnent un volume d’activité et de marge aux pharmaciens.
Concentration continue.
En 2010 et 2011, la poursuite de la concentration du marché des complémentaires santé est confirmée. Les enseignes de mutuelles diminuent rapidement et leur nombre devrait encore être largement réduit d’ici 2015 ; pour mémoire, 7 500 mutuelles en 1980, 1 300 en 2005, 720 fin 2010… et peut-être 250 en 2015. Des rapprochements nécessaires face à la concurrence croissante des institutions de prévoyance, des assureurs et bancassureurs ; des regroupements vitaux face au futur cadre prudentiel européen (solvabilité 2) et les exigences de fonds propres.
Voici quelques exemples de regroupements sur ce marché :
CCMO, MCA, Mua Santé, Réunica Mutuelle = Unisson
MGEN, MGET, MNH, MNT, MCDEF… = ISTYA
MUTI, SMI, UNILIA… = ADREA
MIF, PRECOCIA, NOVALIA, PRESENCE… = EOVI
Prévadiès, Harmonie Mutualité, Sphéria, Santé Vie, Existence… = HARMONIE MUTUELLES
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Menace sur le secteur optionnel !
Dans le cadre de la recherche de solutions pour maîtriser les dépassements d'honoraires excessifs, l’assurance-maladie et les médecins libéraux ont fini par s'entendre sur une possibilité appelée « secteur optionnel » ; mais le plan d’économie du gouvernement vient courcircuiter cette élaboration.
Le « secteur optionnel » : plusieurs spécialistes (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens) demanderaient moins de dépassements d’honoraires (fréquence et montant). En contrepartie, ils bénéficieraient d’une réduction de leurs charges sociales, et les dépassements seraient mieux remboursés par les complémentaires santé.
Mais… les organismes gestionnaires de complémentaires santé subissent le doublement de la taxe (TCA) qui passe de 3,5% à 7% ; les mutuelles sont majoritaires sur le marché des complémentaires santé et trouvent injuste et économiquement difficile de devoir payer le cumul du secteur optionnel (pour limiter la dérive des dépassements d’honoraires) et de la taxe (pour renflouer les caisses de l’assurance maladie). Autrement dit, la négociation sur le secteur optionnel est « sabordée » par le doublement de la taxe sur les conventions d'assurance.
Le droit à la santé taxé !
Jeudi 8 septembre au soir, la hausse à 7% de la taxe sur les conventions d’assurance a été adoptée, mesure votée par le sénat après l’assemblée nationale.
Cette taxe passe donc de 3,5 % à 7% dès le 1er octobre 2011 ; cumulée à la taxe CMU de 6,27%, cela donne 13,27% de taxe sur les contrats de complémentaire santé solidaires et responsables. Pour mémoire, les produits de première nécessité sont taxés à 5,5%, le droit à la santé ne pourrait-il pas être considéré comme tel ?...
Les organismes complémentaires répercuteront cette hausse sur les cotisations, ce sont donc bien les ménages et les entreprises (pour une part des contrats collectifs) qui paieront ce qui rapportera plus d’1 milliard d’euros par an pour combler une partie du déficit de la Sécurité Sociale (branche assurance maladie).
