Des cyber-opticiens visibles.

Le marché français de l’optique en ligne se développe et la vente à distance de verres correcteurs prend de l’ampleur, une concurrence qui inquiète les opticiens traditionnels. La majorité des français trouvent que les lunettes sont trop chères, la vente de verres et montures en ligne répond donc à une attente, l’objectif d’un site comme Sensees a pour objectif de diviser par deux les prix pratiqués en magasin; d’autres nouveaux distributeurs virtuels promettent jusqu’à 70% d’économie. La France a longtemps hésité à autoriser la vente de lunettes sur internet, mais la pression de Bruxelles a modifié la situation ; l’environnement coûteux de l’optique nécessite plus de transparence et de clarification sur les prix.

Concernant la vente en ligne, plusieurs conditions sont à respecter, comme dans les boutiques : la présentation d’une ordonnance par le client est obligatoire ; la présence d’un professionnel de l’optique est requise chez le distributeur (la plupart des fondateurs de sites sont du métier) ; les prises de mesures doivent être effectuées par un appareillage certifié, l’internaute peut mesurer l’écart entre ses pupilles grâce à un logiciel fonctionnant avec une webcam ; avec le droit de rétractation, le consommateur doit être satisfait ou remboursé.

Pour le moment, dans les 6 milliards d’euros réalisés par le commerce de l’optique en France, ces nouveaux venus représentent 0,1% du marché ; néanmoins, ces opticiens en ligne déstabilisent un marché bien installé depuis de nombreuses années. Les mutuelles qui payent une grande partie des dépenses d’optique sont plutôt favorables à l’arrivée de ces nouveaux acteurs agréés par la Sécurité Sociale, car leur priorité est le prix.